Marlène est un de ces rares prénoms de chaudière à ne pas se terminer par la lettre A. Quand on y pense, on a tous connu une Marlène qui un jour a alimenté nos branlettes nocturnes. La première que j’ai connue avait déjà sa poitrine de femme à 13 ans. A l’époque, elle jouait beaucoup de ses attributs ; ses décolletés plongeant et la ficelle du string qui dépasse de 10cm ça faisait déjà son petit effet. Et ce jusqu’à ce que je la perde de vue à la fin du lycée. En public on la dénigrait, on s’échinait à faire bonne figure. Mais au fond de nous, on rêvait tous de se la taper et de lui casser les pattes. C’était la première de toute une lignée. Le plan cul d’aujourd’hui vient de Nantes et ne porte pas ce prénom par hasard. Racée, en mode « pour séduire je montre mon cul », elle se démarque c’est indéniable. Quand la plupart ne montrent que leur visage, certaines plus malines, n’hésitent pas à baisser l’objectif sur leur hanches. Et entre nous, si toutes les filles faisaient la même chose, l’abattage irait plus vite de notre côté.
Son profil adopteunmec est on ne peut plus explicite. Ses hobbies, en l’occurrence son unique hobby c’est les mecs.
– Moi en fille ça donne ton profil.
– Toi aussi tu aimes les fessées deculotées ? 😉
– Oui. Donner et recevoir
– C’est bon à savoir ça
Elle est réceptive au moindre sous entendu. Si bien que l’on rapporte pratiquement tous les sujets de discussion au sexe. C’est comme avec mes potes sauf que c’est une fille. Forcément ça passe mieux. L’idée que l’on était fait pour se rencontrer était évidente. Le rdv est donné ce week-end, premier du mois d’octobre.
Je suis arrivé devant le grand hall de son immeuble un peu en avance. Les portes étaient en verre et deux mecs y étaient adossés. Un jeune arabe et un babtou qui nageait dans son maillot des Lakers me suivaient du regard. Je sonne à l’interphone et l’un d’eux crache par terre. Au moins c’était pas sur ma gueule. La lumière du hall s’est subitement allumée, des bruits de talons se firent entendre et Marlène est apparue, tout sourire. Elle était sublime, encore plus désirable que ce que je ne pensais. En se retournant, j’ai eu l’agréable surprise de remarquer qu’elle avait également emménagé son cul pour l’occasion en véritable garage à bites, d’une surface de 35cm² loi Carrez. Je me réjouissais déjà de passer la soirée à ses cotés. A peine franchi le seuil, un des deux branleurs me dit « au revoir… ». Je n’y crois pas du tout, j’ai la nette impression que l’on ne se reverra jamais.
Elle habite au premier étage, et on emprunte un escalier en colimaçon. Les marches sont étrangement hautes et étroites et donnent lieu à une scène érotique inattendue. A mesure qu’elle monte les marches, ses fesses rondes roulent sous sa robe courte. Elle se donne en spectacle et j’en suis fièrement aux premières loges.
Son appart est petit et coloré. Les rideaux rouges donnent le ton. Dans un mug à stylos elle a un petit drapeau qui trône aux couleurs de l’arc en ciel. Elle m’a dit avoir participé aux manifs pour le mariage gay parce qu’elle a une amie lesbo et que c’est important pour elle. On a longuement débattu sur le sujet. Moi qui étais sans avis, elle a réussi à me faire avoir une opinion. On en est venu à une conclusion qui nous satisfaisait tous les deux. En l’espèce, quand tu réalises que ce sont des grands couturiers gay qui dictent à nos femmes ce qui est bon ton de porter, je pense qu’on peut leur rendre la pareille. Ils font ça plutôt bien dans l’ensemble. Exception faite pour Desigual et leurs immondicités florales. Encore faudrait il prouver que son créateur est hétéro, mais au fond on s’en moque, Desigual c’est moche, point.
Elle me laisse un instant elle doit finir de se préparer. Soit. J’en profite pour prendre un cachou. Ça fait des années que j’avais pas gouté à ces conneries. « Tadaaaa ». Elle venait de sortir de la salle de bain. Je me suis immédiatement senti con, je ne remarquais rien de changé. Enfin si, elle sentait bon.
– Tu es très en beauté ce soir. Quel est ton parfum ?
– Euh… J’ai Estée Lauder !
– Je peux sentir ?
Un smack volé et on fonce à la soirée. J’étais convié à un vernissage et Marlène m’accompagnait. Lorsqu’on est arrivé, les quais étaient déjà bien animés. Un gros barbu nous souhaite la bienvenue. Il nous passe un verre mais avec le brouhaha je n’ai pas compris ce que c’était. Qu’importe j’ai soif je bois ce que l’on me donne. Whiskey, cocktails Cointreau Fizz… Un mélange avec du cranberry manque même de me faire rendre mon diner. Décidément je ne supporte pas le cranberry. Toute la nuit j’ai bu, beaucoup bu, trop bu même. Si bien qu’en rentrant, sitôt allongé sur le lit, je me suis endormi en 90 secondes chrono. Avec le recul j’ai regretté cette attitude égoïste envers Marlène. J’étais lessivé et je crois bien qu’elle m’en a voulu de ne pas être assez frais pour la secouer.
Le lendemain, quand je me suis réveillé c’était la dune du Pilat sous mes draps. J’avais chaud et je me suis retrouvé avec l’érection d’un taureau agrémentée d’une furieuse envie de baiser. J’aurais pu la réveiller, mais je l’ai laissé dans son sommeil et je suis parti préparer le petit déjeuner. Elle est arrivée 5 minutes plus tard, l’air mal réveillée, sans culotte, vêtue seulement d’un de mes t-shirts trop grand. Mon sang n’a fait qu’un tour. Je l’ai attrapé debout devant l’évier. Le fait que je l’ai prise à froid lui était égal. Sitôt embrochée, elle s’est mise à caqueter. « Oh Arthur… » Par chance la chambre est à côté, il faut savoir quitter la table quand le meilleur a été servi. On s’allonge, la pénétration fut lente et étroite comme un passage vers la lumière. Voilà qu’elle halète, elle se débat, prend sans se retenir. Je la caresse, je la tiens, je veux lui faire l’amour mais ne rien lui concéder. Alors que je suis plongé dans ses yeux, je me promets qu’elle sera bien baisée.
On s’est quitté en milieu d’après midi. Je suis resté groggy, plein et vide à la fois. Rêvant déjà de goûter la chaleur de son ventre palpiter quand j’y serai de nouveau étroitement logé.